La Société Forestière : un acteur engagé dans la gestion durable des forêts

Rencontre avec Aymeric Plauche Gillon,  Directeur des Investissements en Groupement Forestiers de la Société Forestière.

Bonjour Aymeric. Pourriez-vous nous présenter la Société Forestière en quelques mots ?

Créée en 1966, la Société Forestière est un spécialiste de l’investissement forestier et un leader dans la gestion durable des forêts. Elle met à la disposition de ses clients institutionnels et particuliers son expertise arboricole, sylvicole, environnementale, foncière et financière par l’action de plus de 190 collaborateurs qui interviennent au plus près des massifs. Elle gère aujourd’hui plus de 3 milliards d’actifs.

Quels sont les facteurs de différenciation de la Société Forestière ?

Tout d’abord, notre positionnement expert et nos compétences nous permettent d’être présents sur toute la chaîne de valeur. Nous sommes la seule société de gestion à pouvoir assurer la sylviculture, c’est-à-dire la gestion durable des forêts qui nous sont confiées. Nous structurons des véhicules d’investissement qui bénéficient de toutes nos expertises.

Ensuite, nous bénéficions d’un actionnariat extrêmement solide, puisque nous sommes détenus par le Groupe Caisse des Dépôts qui nous donne les moyens de nos ambitions.

Enfin, nous sommes une société innovante : nous consacrons un budget à la recherche et à l’innovation pour améliorer notre efficacité opérationnelle, par exemple via des outils permettant de réaliser des travaux forestiers ou améliorer la gestion des forêts.

La Société Forestière met en avant ses pratiques de gestion durable. Quelles sont les mesures prises ?

La Société Forestière a pris 6 grands engagements pour une gestion durable.

Disposer de forêts productives et résilientes :

  • Faire face à la mortalité et au dépérissement accrus de bois vivant :
    • Identifier les essences menacées par des attaques sanitaires
    • Diversifier en plantant plusieurs essences : 2 minimum par plantation
    • Tester et planter de nouvelles essences (cèdre, pin laricio)
    • Trouver des graines et des plants adaptés aux conditions nouvelles
  • Maîtriser le gibier, prérequis à la réussite des plantations
  • Analyser les sols pour mieux connaître les stations forestières et les essences les plus adaptées
  • Faire évoluer la sylviculture des essences les plus résilientes
  • Limiter lorsque cela est possible les monocultures
  • Interdire les coupes rases, sauf impasse sylvicole ou attaques sanitaires

Accroître les puits de carbone :

  • Maintenir ou allonger les cycles de production : laisser vieillir plus longtemps certaines essences
  • Valorisation des gros bois (Douglas, Chêne)
  • Bien orienter les usages : favoriser les usages nobles (bois d’œuvre) en limitant les sylvicultures qui produisent du bois de qualité inférieure

Protéger la biodiversité :

  • Identification de tous les zonages environnementaux existant
  • Interdiction d’intrants : zéro insecticides, fongicides, et herbicides
  • Utilisation d’huiles biodégradables pour les travaux forestiers
  • Systématisation d’une diversité d’essences (2 minimum) pour toute nouvelle plantation
  • Mise en place de l’indice de biodiversité potentielle
  • Gestion des continuités écologiques avec l’aménagement des trames vertes et bleues

Protéger les sols et les zones humides :

  • Identification et protection des captages d’eau
  • Installation d’essences adaptées à proximité des plans ou cours d’eau
  • Préservation et restauration des zones humides et sensibles
  • Création systématique de cloisonnements pour sortir les bois coupés de la forêt
  • Limitation du dessouchage
  • Diagnostic de la qualité des sols

Connaître les parties prenantes et leurs attentes :

  • Concertations avec les différentes parties prenantes au niveau national et territorial
  • Analyse d’impacts sur le paysage de la sylviculture
  • Echanges avec les chasseurs pour gérer l’équilibre cynégétique

Assumer nos responsabilités sur la chaîne de valeur :

Une des principales objections par rapport à l’investissement forestier est l’aléas climatique, dans un contexte de réchauffement de la planète. Quelle est la position de la Société Forestière par rapport à ce risque ?

Il convient de ne pas nier les effets du réchauffement climatique sur la forêt. Les arbres sont des êtres vivants qui s’alimentent en puisant des aliments dans le sol : il y a donc un enjeu de préservation de la fertilité des sols.

D’autre part, les arbres consomment de l’eau et transpirent pour réguler leur température : il faut faire face à la baisse des précipitations et à une répartition annuelle bouleversée (inondations, sécheresses…).

Les arbres peuvent aussi avoir trop froid ou trop chaud, jusqu’à en mourir : il y a là une notion de « niche écologique » qui associe des essences d’arbre à des stations (sols et climat).

Dès lors, le réchauffement climatique a des conséquences indéniables sur le patrimoine forestier : dépérissement constaté sur certaines essences, ralentissement de la croissance biologique dans certaines zones géographiques, augmentation du taux d’échec des reboisements, baisse de la séquestration carbone en forêt, augmentation des attaques biotiques (ravageurs – scolytes) ou du risque d’incendies.

Nous constatons aussi une asymétrie entre les effets du réchauffement climatique et la capacité d’adaptation de certaines essences.

La sélection et l’anticipation sont donc les maitres-mots de la Société Forestière. La vitalité des forêts est au cœur de nos préoccupations.

Concrètement, comment cela se matérialise ?

Plusieurs facteurs influencent la croissance des forêts, leur résilience et leur biodiversité :

Facteurs écologiques et naturels

  • Le climat et les précipitations
  • La qualité des sols
  • La biodiversité et les interactions biologiques (la symbiose forestière)
  • Les essences présentes et la qualité des bois

L’ensemble des critères analysés par notre comité d’investissement permet d’identifier les risques et assure une forte sélection des dossiers d’acquisition. Seulement 22 % des projets analysés sont validés par le comité !

Facteurs humains et gestion forestière : la signature “Société Forestière” !

Nous déployons notre sylviculture certifiée sur l’ensemble des patrimoines gérés.

Facteurs politiques et réglementaires

Nous faisons de la réglementation un atout et nous saisissons les dispositifs d’encouragement pour créer de la valeur. A titre d’illustrations :

  • Subventions pour reconstituer des peuplements sinistrés (tempêtes, incendies) 
  • Dispositif Label Bas Carbone : permet à des entreprises de financer des reboisements pour obtenir des réductions d’émissions 
  • Méthode forestière pour une séquestration en forêt en cours de certification 
  • Dispositifs fiscaux adaptés au cycle long de la forêt 
  • Politiques de conservation et certifications : les Labels comme FSC et PEFC évoqués ci-avant encouragent une gestion durable et garantissent des pratiques respectueuses de l’environnement.

Au final, l’avantage comparatif de la Société Forestière est notre capacité à réaliser une bonne analyse des facteurs écologiques et à mettre en œuvre une sylviculture durable. Ce sont les gages de la vitalité des forêts et donc d’un placement performant sur le long terme !

Pour conclure, quelles sont les modalités concrètes d’investissement ?

L’investissement destiné au plus grand nombre est la souscription à des parts de Groupements Forestiers d’investissement (GFI).

C’est le meilleur mode de détention pour un particulier, car ce véhicule permet de mutualiser l’épargne et de réduire le risque en constituant un patrimoine forestier diversifié en termes d’essences, de maturité des peuplements et de répartition géographique.

Au sein de la Société Forestière, nous avons structuré la Gamme Symbiose qui permet de répondre aux attentes environnementales des investisseurs.

Le GFI Symbiose est accessible dès 10 000 € et permet de bénéficier, sous conditions, d’une réduction d’impôt lors de la souscription (article 199 terdecies 0 A du CGI). L’avantage successoral est aussi très important puisqu’il existe un abattement de 75 % sur la valeur retenue pour le calcul des droits de mutation à titre gratuit (donation / succession), sous conditions.

A noter que le GFI Symbiose est aujourd’hui classé en tant que produit financier ayant pour objectif de réaliser des investissements durables (produit « article 9 » au sens du règlement SFDR).

Enfin, pour des problématiques spécifiques et des investisseurs qui engagent des capitaux plus importants, comme les opérations de remploi pour les chefs d’entreprise qui ont cédé leur société (article 150-0-B Ter du Code général des impôts), nous privilégions les solutions dédiées et adaptées à la situation de l’investisseur. Ces solutions se construisent avec le concours des conseils habituels de l’investisseur.

Pour aller plus loin...

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